Les principales causes des RPS
Demandons nous quelles peuvent être les causes des RPS pour être en mesure de les distinguer.

Après avoir défini les notions principales des risques psychosociaux (RPS) dans un précédent article, il est crucial de comprendre ce qui les provoque. Stress, épuisement, conflits… les RPS ont des origines multiples. Cet article se penche sur les principales causes de ces risques, qu’elles soient liées à l’organisation du travail, aux relations entre collègues, ou encore à des facteurs individuels. Les causes peuvent donc être très variées et il est primordial de les distinguer.
Les causes les plus communes
Les RPS peuvent avoir des causes individuelles et des caractéristiques personnelles, mais la plupart ont souvent des origines liées au travail. Les causes les plus répandues sont :
- La charge de travail
- Le manque de visibilité dans la répartition des tâches
- L’intensification du travail
- Le management
- L’organisation du travail en elle-même
Les principales causes par famille de RPS
Pour rappel, il y a 6 familles de RPS.
Les principaux risques psycho-sociaux par famille sont :
1️⃣ Intensité et temps de travail : Travail en horaires décalés de manière fréquente, ou encore surcharge de travail.
2️⃣ Mauvaise qualité des rapports sociaux : Mauvaises relations avec les collègues ou la hiérarchie, sentiment d’injustice, absence de possibilité, ou encore le manque de reconnaissance.
3️⃣ Manque d’autonomie : Ne pas pouvoir interrompre son travail, tâches monocordes, impossible d’anticiper, ou encore l’obligation de souvent stopper une mission pour en réaliser une autre.
4️⃣ Exigences émotionnelles : Peur, surcharge émotionnelle, et exigence de “l’émotion juste” (certaines professions nécessitent de surjouer une émotion, notamment vis-à-vis des clients).
5️⃣ Insécurité : Précarité de l’emploi, changements réguliers voire permanents, forte exposition au stress ou à de grosses tensions, absence de développement personnel, incohérence entre les attentes et la réalité, isolement, manque de soutien, ou encore harcèlement moral ou sexuel.
6️⃣ Conflits de valeur : Pression pour minimiser des pratiques nuisibles, mauvais équilibre vie pro/vie perso, ou encore conflits entre les valeurs personnelles et la culture de l’entreprise.
En bref : Les familles de RPS sont pratiques pour établir un diagnostic. Ces catégories peuvent se combiner, chaque cas étant différent.
Quelques cas de symptômes
Pour mieux prévenir les RPS, il est également fondamental de repérer les symptômes. Ceux-ci peuvent être :
- Des palpitations
- De la nervosité
- Une fatigue croissante
- Des troubles de la concentration et du sommeil
- De l’irritabilité
→ Cette liste est non exhaustive mais permet d’avoir un aperçu. La détection de ces symptômes peut faire prendre connaissance de la situation de RPS.
Chiffres clés sur les RPS
Chez les actifs français :
- 45% estiment se sentir forcés d’effectuer leur tâches rapidement.
- 30% déclarent avoir subi un comportement hostile dans le cadre de leur travail sur les 12 derniers mois.
- 27% affirment faire semblant d’être de bonne humeur.
- 20% ont peur de perdre leur emploi.
- 9% disent être contraints de faire des missions qu’ils ne cautionnent pas.
Les évolutions des causes
Une enquête “Conditions de travail - Risques psychosociaux” a été réalisée en 2016.
On remarque qu’entre 2013 et 2016, les RPS liés aux horaires contraignants, à la charge de travail, et aux comportements hostiles ont diminué. En revanche, les contraintes physiques et le manque d’autonomie sont grandissants.
Il est intéressant de constater que les RPS divergent selon le secteur, d’où l’importance d’établir un diagnostic précis à l’échelle individuelle.
En bref : les RPS peuvent être d’origine multiple et interconnectés entre eux. Ils doivent impérativement être pris en compte. Il faut les évaluer le plus tôt possible pour mieux les traiter. En outre, un salarié heureux est un salarié performant, qui oeuvre de meilleure manière à la productivité de son entreprise.